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Qu’est-ce qu’une coelioscopie ?

La cœlioscopie, appelée également laparoscopie, est une voie d’abord chirurgicale mini invasive de diagnostic et d’intervention sur la cavité abdominale.

En quoi consiste une chirurgie par coelioscopie ?

La coelioscopie consiste à pratiquer l’intervention chirurgicale au moyen de petites incisions qui permettent d’introduire dans la cavité abdominale une caméra et des instruments pour opérer. La caméra utilisée lors de l’opération par coelioscopie est appelée le coelioscope. Cette caméra est introduite au niveau de l’ombilic. 

Du gaz, du dioxyde de carbone (CO2), est ensuite insufflé dans la cavité abdominale, créant ainsi un espace pour opérer. Les instruments chirurgicaux sont introduits à l’aide des trocarts, sortes de grosses aiguilles de 5 à 10 mm, introduits à travers la paroi abdominale, par lesquels le chirurgien va passer des instruments lors de l’opération (pinces, ciseaux, instruments, etc..).

Quels sont les avantages d’une opération par coelioscopie ?

La coelioscopie présente de nombreux avantages. Elle permet de réduire les douleurs post-opératoires, les risques infectieux, le risque d’adhérences, le risque de complications cutanées et pariétales. Il y a aussi un avantage esthétique car les cicatrices sont plus courtes. La coelioscopie va permettre de réduire la durée de l’hospitalisation, elle autorisera également une reprise plus précoce du travail.

Quels sont les risques d’une opération par coelioscopie?

La coelioscopie peut être à l’origine de certaines complications qui peuvent contraindre le chirurgien à ouvrir le ventre pour poursuivre l’intervention chirurgicale et traiter la complication. Il peut s’agir d’une hémorragie par blessure d’un vaisseau sanguin en cours d’intervention, d’une plaie d’organes abdominaux (intestin, vessie..) ou d’un infection de la paroi ou du site opératoire.

Comme pour toutes opérations en gynécologie, il existe un risque de thrombose veineuse profonde (phlébite). Ces risques sont limités (le risque de complication grave est de moins d’un cas sur 500, et la mortalité est de moins d’un cas sur 10.000).

Dans quels cas une coelioscopie est t-elle indiquée ?

En chirurgie gynécologique, la coelioscopie a de multiples indications, la majorité des interventions peuvent être réalisées à l’aide de cette voie d’abord.

Grossesse extra utérine

Dans ce contexte, la coelioscopie permet de confirmer le diagnostic de grossesse extra utérine et de réaliser le geste chirurgical approprié. Il peut s’agir d’une incision de la trompe avec retrait des tissus embryonnaires (la salpingotomie) ou d’une ablation de la trompe, ce qu’on appelle la salpingectomie.

Salpingites

La coelioscopie est déterminante dans le diagnostic et le traitement des salpingites et des péritonites pelviennes. Dans ce contexte, après la réalisation de prélèvements bactériologiques, l’abcès peut être drainé et l’abdomen nettoyé.

Stérilité tubaire

Dans le contexte de la prise en charge de la stérilité tubaire, la coelioscopie est essentielle. Elle permettra de faire le diagnostic de l’atteinte des trompes et de réaliser éventuellement un geste de plastie au niveau des trompes. La stérilisation tubaire ou ligature de trompe par coelioscopie est tout à fait possible mais elle a été supplanté par la stérilisation hystéroscopique ou « essure ».

Kystes de l’ovaire

Les kystes de l’ovaire sont principalement traitées par coelioscopie. Il faut néanmoins parfois agrandir légèrement une des incisions pour extraire le kyste.

Endométriose

La coelioscopie est la voie d’abord essentielle dans le traitement de l’endométriose pelvienne.

Myomectomie

Concernant les fibromes, il est possible de procéder à un myomectomie par voie coelioscopique. Les fibromes seront morcelés avant d’être extraits.

Hystérectomie

L’hystérectomie peut être réalisée par coelioscopie ou être amorcée à l’aide de cette voie d’abord. 

Cure de prolapsus

La cure de prolapsus génitale par coelioscopie ou Promontofixation permet de traiter efficacement et durablement les descentes d’organes sans avoir à procéder à une hystérectomie si ce n’est pas nécessaire.